Vers une transition agroforestière - L’agroforesterie se dévoile en Puisaye
S’il est bien trop tôt pour tirer un premier bilan, Vincent est tout à fait satisfait de sa démarche même si quelques échecs ont été identifiés (par exemple la mort de certains arbres). « J’en tirerai des bénéfices dans une dizaine d’années. J’envisage d’ailleurs en 2020 de renouveler ma démarche sur une autre parcelle avec toujours une grande diversité d’essences car plus il y a une diversité d’arbres, plus il y aura d’arbres qui s’en sortiront, comme en forêt. »
Même si Vincent Lefèvre fait figure de pionnier dans la région, il semble qu’il va prochainement être rejoint par de nouveaux agriculteurs souhaitant développer l’agroforesterie. « Nous avons de plus en plus de demande de la part d’agriculteurs sur ce type de démarche. La présence d’une trentaine de participants aujourd’hui témoigne indéniablement de l’attrait pour cette pratique », souligne Gaëlle Massé, coordinatrice de la SRPM. « C’est sûr qu’il y a un frémissement. Il n’y a pas de mystère, après deux années de sécheresse, l’enjeu c’est la résilience par rapport à la sécheresse. Et l’arbre a un rôle important à jouer. Ici, il y a de la ressource forestière importante, il faut en profiter », explique un participant. Et un autre agriculteur d’ajouter : « Il ne faut pas être indifférent, il faut être à l’écoute de cette démarche. Les sécheresses successives nous marquent et il est certain qu’il faut faire évoluer nos pratiques. Celle-ci peut en être une ! »