Pollution en bord de Loire : les évolutions
Mise à jour du mercredi 14 mars, 15 heures: Suite à la révélation de pratiques anciennes dans un champ situé sur la commune de Meung-sur-Loire et au bord du fleuve royal, qui consistaient à épandre des déchets dans ou sur la terre (peut-être pour combler des creux?), les institutions semblent s'intéresser de près à cette affaire...
Citons notamment la police de l'environnement de l'Agence française de la biodiversité, la préfecture du Loiret qui devrait prochainement communiquer sur le sujet, et les services municipaux de la ville concernée. Ceux-ci sont d'ailleurs en ce moment même, mercredi après-midi, en cours de sondage afin de vérifier l'importance de la pollution.
Hier, mardi, le propriétaire du terrain a livré ses explications à nos confrères de la République du Centre ("Pourquoi un champ de Meung-sur-Loire est jonché de détritus..."). Il se désole "de voir tout ça (lui) tomber sur les épaules, alors qu'(il) n’y (est) pour rien, ça date de trente ans!", affirmant plus loin son désarroi et son impuissance face aux problèmes rencontrés sur une parcelle acquise en 2009. On nous explique que "ce sont ces morceaux, enterrés là depuis plus de dix ans, qui remontent aujourd’hui." Plausible, même si le fait que ces déchets aient surgi du tréfonds de la terre sans que l'usager ne s'en soit rendu compte lui-même puisse paraître surprenant.
Dans le même article, Michel Masson, président de la chambre d’Agriculture du Loiret précise, de son côté, qu'"il y a eu des problèmes pour recycler les déchets ménagers urbains, il y a plus d’une dizaine d’années. Les collectivités ont vendu du compost organique. À l’époque, j’étais extrêmement réservé car la technologie ne permettait pas de trier convenablement". Compost organique qui, pourtant, selon certains particuliers qui en avaient l'usage à cette époque, "n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on voit sur les photos" : les fragments de sacs poubelles et plastiques récupérés rue Hatton à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, entre 1975 et 1985, étaient, semblent-ils se souvenir, bien plus petits et fragmentés. Peut-être cependant faut-il envisager que celui proposé par l'Utom à Saran fut de plus mauvaise qualité.
Nous nous sommes laissés dire sur place, par des habitants du secteur, que ces pratiques s'ouvraient même fut un temps à la récupération et à l'enfouissement de carcasses d'animaux.
Sur le site de nos confrères de France Bleu.
Information également relayée par Vibration (que nous remercions pour nous avoir cités).
Des lecteurs et amis de Terres de Loire nous avaient alertés ce week-end au sujet d'un acte de pollution sur les bords de Loire. En ce lundi matin, nous nous sommes rendus sur place afin de constater l'étendue des dégâts. Comme en témoignent nos clichés, le constat est accablant.
Non loin des Jardins de Roquelin, en effet, à environ un kilomètre et demi de la fin de la piste cyclable de La Loire à vélo qui relie Cléry-Saint-André au pont de Meung-sur-Loire, entre deux bosquets d'arbres, une parcelle agricole attire forcément l'œil du promeneur ou du cycliste.
A l'approche du lieu, on pense à la vue de la pellicule qui recouvre et teinte le bon hectare de ce terrain fraichement labouré, à un caprice de la météo, un résidu de l'épisode neigeux ou le résultat d'une pluie de grêle très localisée. Mais en y regardant de plus près, il faut se rendre à l'évidence. Le champ est entièrement recouvert de déchets plastiques de toutes sortes. Bouchons, bâches, sacs, boites et objets divers...
En quantités impressionnantes, ces déchets ont été préalablement broyés et méticuleusement répandus sur ce terrain. Acte délibéré, déchetterie sauvage, procédé d'épandage ? Rencontrés sur place des promeneurs confirment que cet épisode n'est pas une exception. L'année passée, le même phénomène était observé au même endroit, et, il y a plus longtemps, à Cléry-Saint-André également. Séparé par la piste cyclable de la rive d'une quinzaine de mètres uniquement, la proximité de ce champ avec le fleuve laisse apparaître comme une évidence le véritable danger pour la faune et la flore locale. Quoi qu'il en soit, cet acte ajoute une étape bien peu attirante au circuit de la Loire à Vélo.





Faute de plus d'informations pour le moment, nous ne nous hasarderons pas à tirer des conclusions hâtives. Nous espérons apporter rapidement des réponses à nos questionnements. En ce sens, le propriétaire du lieu mais aussi toutes personnes susceptibles de nous apporter des explications sont invités à nous contacter. Nous vous tiendrons informés sur terresdeloire.com de l'avancée de nos recherches.
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