Vers une transition agroforestière

Écrit par Emmanuel Parfait.

A l’invitation de la station de recherches pluridisciplinaires des Metz (SRPM), près de Saint-Sauveur-en-Puisaye, une trentaine d’acteurs du monde rural, agriculteurs, forestiers, vignerons, élus ou agents d’administrations se sont réunis chez Vincent Lefèvre, agriculteur à Saint-Fargeau, à l’occasion d’une journée technique dédiée à l’agroforesterie et aux trognes.

« L’arbre à toute sa place dans les champs »

Installé en 2015 sur la ferme familiale convertie en bio depuis 1986, Vincent Lefèvre, ingénieur agronome de formation, a accueilli avec enthousiasme l’équipe de la SRPM et la trentaine de participants à la journée consacrée à l’agroforesterie et aux trognes pour échanger, partager sur ces thématiques qui intéressent de plus en plus d’acteurs ruraux.

Vincent Lefèvre pense sa ferme sous différents angles, la production bien sûr mais également la biodiversité, l’esthétisme du paysage... L’agroforesterie est donc pour lui une démarche évidente. « L’idée de planter des arbres sur une parcelle hydromorphe va améliorer la circulation de l’eau. Les différentes essences d’arbres choisies stratégiquement jouent un rôle incontestable dans la gestion de l’eau », explique Vincent Lefèvre.

Les racines favorisent la porosité du sol, qui contribue à une meilleure rétention d’eau en période sèche et à un meilleur drainage en période humide. Les bandes enherbées constituent des sanctuaires de biodiversité favorables à l’implantation d’auxiliaires, indispensables aux cultures. C’est donc après avoir mûrement réfléchi à son projet qu’il se lance en 2017 avec l’aide du bureau d’études Agroof, spécialisé en agroforesterie, le Centre régional de la propriété forestière et des personnes connaissant bien le terrain.