Journées archéologiques de la région Centre-Val de Loire
L'édition 2018 se tient actuellement, vendredi 23 et samedi 24 mars, au prieuré Saint-Cosme à La Riche (37). Ces journées, organisées par la Direction régionale des affaires culturelles du Centre-Val de Loire - Service régional de l’archéologie, vont mettre en lumière plusieurs recherches réalisées dernièrement, dont plusieurs dans le Loiret.
À Orléans
L’année 2017 a marqué le 80e anniversaire des fouilles entreprises par Georges Chenesseau sous le chevet de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. Si les travaux menés par le chanoine (1937-1942) s’inscrivaient déjà dans une démarche complémentaire à la connaissance globale de l’édifice, l’actualité archéologique a montré, depuis de nombreuses années, combien cette question était centrale sur divers aspects scientifiques.
Sainte-Croix d’Orléans demeure encore énigmatique par bien des aspects. À défaut de pouvoir répondre à toutes les interrogations soulevées par le monument, la reprise de l’étude des espaces souterrains de la cathédrale apparaît comme une clef de lecture afin de mieux appréhender un certain nombre de questions : la christianisation de la cité antique, la topographie religieuse, l’organisation du groupe épiscopal et les chantiers cathédraux médiévaux et modernes. Toutefois, le développement du quartier canonial ou l’évolution du palais épiscopal doivent également être pris en compte dans une démarche beaucoup plus large, à l’échelle urbaine.
Divers espaces sont accessibles sous le monument actuel : le calorifère (dégagé en 1889-1890), le sous-sol archéologique et un espace indépendant situé au nord-est (mis au jour en 1937-1942). Il ne faut pas oublier la « cave » de la sacristie ou encore celle dite du Chapitre. Le site ayant été au centre des préoccupations des archéologues depuis la fin du XIXe siècle, il convient également de faire une analyse fine des différents travaux menés.
Si les journaux des fouilles de Jean Le Maire et de Georges Chenesseau sont désormais mieux connus, le récolement documentaire doit également englober des archives plus anciennes : la mise en place de la façade actuelle, l’installation du calorifère (publiée en 1 905) ou l’aménagement du sous-sol archéologique. En outre, l’étude documentaire doit concerner les sources historiques, iconographiques et archéologiques, comme celles concernant le mobilier épars et partiellement conservé sur le site ou encore les observations et les enregistrements réalisés au milieu des années 1980.
- Précédent
- Suivant >>